lundi 21 novembre 2011

Un merveilleux malheur, Boris Cyrulnik

La résilience:

"La répétition n'est pas obligatoire. Mais elle devient probable quand, pensant que ces enfants sont soumis à un destin, la culture les abandonne à leur triste sort, travaillant ainsi à réaliser ce qu'elle avait prédit"

Alors hausse sur le prix du livre, du cinéma, fermeture de classes, ouverture de prisons, suppression des acteurs comme les maîtres spécialisés, les psychologues, les éducateurs, etc. Ici ce n'est pas la culture qui abandonne ses enfants, c'est le gouvernement qui prive ses enfants d'une culture et de ceux qui peuvent la transmettre et changer, briser un destin.

vendredi 4 novembre 2011

Des conversations avec soi évitées

Pourquoi des conversations? Pourquoi tant d'échanges de paroles des heures durant? On revient s'appuyer sur un environnement proche et avec des proches s'entretenir de proches, afin d'oublier l'Univers, le trop éloignant Univers, comme aussi le trop gênant intérieur, pelote inextricable de l'intime qui n'a pas de forme.

Henri Michaux, Poteau d'angle

Je ne sais pas vous, mais j'ai l'impression d'une grande sagesse, quelque chose de l'ordre de la poétique de l'espace, telle que la développe Bachelard dans son ouvrage éponyme magnifique, lui aussi.

dimanche 30 octobre 2011

L'histoire, la politique et ses fous

Laure Murat, que j'ai découvert par un article dans le Monde des livres, signe ici une étude basée sur des sources primaires (archives des asiles psychiatriques parisiens). Audacieuse, personnelle, stimulante, l'auteure met en perspective cette question cruciale, ce baromètre sociétal, que constitue la folie, et son traitement.
Quelles sont les répercussions des évènements historiques sur la santé mentale? Cette étude, écrite avec une grande élégance, à l'heure des révolutions arabes notamment, place la réflexion sur la folie au coeur des problématiques contemporaines de la cité.

vendredi 21 octobre 2011

Questionner Foucault, enfin!

Au lieu d'y voir un guru et de figer sa pensée, les articles ici rassemblés remettent en jeu une pensée qui s'est toujours voulue en mouvement.

vendredi 14 octobre 2011

le pouvoir et ses conséquences sur la santé mentale

Foucault, Gladys Swain, Patrick Coupechoux... A méditer!

vendredi 9 septembre 2011

ça donne envie, pas vous?

Un été indien, Truman Capote

Un texte de 50 pages absolument magnifique. L'art ciselé de la nouvelle porté à son apogée.

jeudi 1 septembre 2011

julie wolkenstein : L'excuse ; colloque sentimental

Voilà une auteure française à suivre! Prof de littérature comparée à Caen, ses livres, à la fois érudits et rythmés, sont un vrai régal. C'est brillant, instructif, drôle... à conseiller à ses ami(e)s. On sent l'influence de la littérature anglo-saxonne dans ce qu'elle fait de mieux! Et ça donne envie de (re)lire Henri James ou Fitzgerald...

mardi 2 août 2011

Un blog de journaliste qui prend de la hauteur

L'investigation de terrain, la probité, la réflexion: ces qualités qui font souvent (et de plus en plus?) défaut, même aux journaux dits de référence, se retrouvent ici, sur une question de société, celle du travail. En trouver, le garder, ne pas y souffrir... A aller visiter !

jeudi 28 juillet 2011

Le soleil des Scorta, Laurent Gaudé

Ecrire une histoire, celle d'une famille maudite sur plusieurs générations, avec un style à la fois épuré et lyrique, c'est possible! On est emporté par le rythme, le souffle de cet auteur, rien ne dépasse jamais et on se surprend à avaler le livre en de longues bouchées gourmandes... Un grand écrivain !

samedi 23 juillet 2011

Eldorado, Laurent Gaudé

Un romancier français (j'en lis peu), publié chez Actes Sud et qui dans cet ouvrage s'attaque à ce que notre société européenne semble redouter comme la peste: l'émigration clandestine. C'est un texte épuré, sobre, loin des clichés et qui fait réfléchir quant aux motivations (ni plus ni moins que survivre), pour ceux et celles qui risquent leur vie pour atteindre les côtes européennes... à mettre entre toutes les mains, surtout celles des racistes de tout poil (bien qu'ils seront les derniers à lire un tel texte, j'en ai peur). Je m'attaque en ce moment Au soleil des Scorta, du même auteur, Goncourt 2004, toujours dans la maison arlésienne. La thématique est très différente, mais le style absolument somptueux! Bravo!

lundi 4 juillet 2011

Brooklyn Follies, Paul Auster

Ah! Enfin! Je retrouve dans ce livre qui date de 2005, tout ce que j'aime chez Paul Auster et qui, malheureusement, a disparu depuis cet ouvrage semble-t-il, à savoir l'art de narrer, de conter une histoire, à travers la voix de personnages auxquels on s'attache immédiatement.
Souhaitons que les derniers ouvrages du maître, qui se perd dans une mise en abîme du livre dans le livre, ne constituent qu'une parenthèse dans son œuvre et qu'il retrouve ce souffle singulier qui m'a fait entrer en littérature américaine.
En attendant ce jour, je propose à celles et ceux qui ne l'auraient pas encore fait, de se plonger dans ces follies...

mardi 14 juin 2011

http://www.histoire-politique.fr

Une revue en ligne, celle de science-po. Une initiative originale à l'égal d'H-madeness qui fait appel à des contributions visées par un comité de lecture... avis aux amateurs!

mardi 7 juin 2011

mardi 31 mai 2011

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/31/l-assemblee-vote-le-texte-de-loi-reformant-l-hospitalisation-d-office_1530211_3224.html#xtor=RSS-320

Un fichier psychiatrique, des problèmes d'effectifs, 800 postes de psychiatres non pourvus, une assimilation du malade mental à un délinquant...

Du nouveau pour les malades psychiatriques en France

A lire cet article intéressant dans Le Monde.fr http://www.lemonde.fr/idees/articles/2011/05/31/le-juge-et-les-malades-mentaux-proterger-ou-punir

Article qui fait le lien avec les travaux de la commission sur la révision de la loi...

Où l'on retrouve "cette peur croissante, associée à une exploitation médiatique et politique de faits criminels horribles touchant l'opinion publique en plein coeur, a été ainsi à l'origine de nouvelles lois. Motivées par la nécessité invoquée de "se" protéger des individus susceptibles d'être dangereux car "malades mentaux".

Il me paraît urgent de relire "Un monde de fous" de Patrick Coupechoux au Seuil, car nous n'en n'avons pas terminé avec ce rejet des malades mentaux, leur assimilation à des délinquants avant tout "sociaux"...

samedi 28 mai 2011

Le sentiment de l'efficacité personnelle

Véritable somme sur la question, je vous concocte pour très bientôt, une fiche de lecture de cet ouvrage paru chez de Boeck, qui aborde toutes les facettes de cette "auto-efficacité", des points de vue cognitifs, psychologiques, sociaux, etc.

jeudi 26 mai 2011

Ecrire, vivre, prescrire

J'aime bien cette idée d'une librairie dans laquelle les vendeurs sont des écrivains...

mercredi 25 mai 2011

La femme qui tremble

Siri Hustvedt, une fois de plus, éblouissante avec son essai "la femme qui tremble", aux éditions Actes Sud.
Partant de son propre épisode d'épilepsie lors d'une lecture en hommage à son père, elle retrace l'histoire de la neurophysiologie, de la neurobiologie et de la psychanalyse, et questionne les rapports de l'âme et du corps. A la fois réflexion sur son mal, l'écriture, les rapports de la mémoire et de limagination, ce livre est une véritable odyssée dans les pensées et théories qui émaillent l'histoire de la psychiatrie, des traitements de Charcot, Esquirol et consorts, jusqu'aux neurones miroirs de Rizolati et bien au-delà. Un régal de lecture, loin des essais hyper-spécialisés qui manquent (souvent), de perspective, une véritable respiration et inspiration autour de questions fondamentales. Chapeau madame Hustvedt!

mardi 24 mai 2011

La littérature pour ado est aussi fulgurante

Je Mourrai pas gibier, ou encore Déroute sauvage de Guillaume Guéraud aux éditions du Rouergue.

L'auteur, avec des textes courts, incisifs, rythmés et durs, nous plonge directement dans l'action, ces personnages décalés, qui cherchent du sens dans ce qui les entoure, sont observateurs et critiques vis-à-vis du monde qu'on leur propose. Le résultat est violent, le texte vous prend et ne vous lâche plus jusqu'au point final, souvent quelque chose comme une déflagration, point de rupture ou Blast. Un véritable art du récit!

dimanche 22 mai 2011

L'écriture, la lecture et le voyage

En lisant l'écriture de l'ailleurs, merveilleux petit livre d'Albéric d'Hardivilliers dans la collection "petite philosophie du voyage", je tombe sur cette phrase magique:

"Je me plais depuis à croire qu'il y a entre les livres et leurs lecteurs, entre les livres et les voyages qu'ils accompagnent, certaines affinités, une forme d'élection à laquelle il n'est pas superflu de se rendre sensible. Il m'a toujours semblé que ces livres-là, ceux qu'en fait on ne choisit pas, savaient venir d'eux-mêmes, qu'ils savaient choisir le moment où ils seraient le mieux lus et qu'on y trouvait le plus souvent, non pas une inspiration, ni même une nouveauté, mais bien plutôt une confirmation qui devient un peu comme, à travers les lignes et selon un sens qui échappe, une exhortation à aller de l'avant. "


mardi 17 mai 2011

Du nouveau à Bruxelles pour l'histoire de la psychiatrie

Je suis entièrement d'accord avec l'argument de cette présentation. Dans cette histoire de la mise au point et des tests de la chlorpromazine (Largactil), l'observation de la réaction des patients: les catatoniques sortent de leur mutisme, les agités se calment et deviennent accessibles à la parole, à la psychothérapie, a été primordiale dans la mise en place de cette nouvelle catégorie de médicament - les neuroleptiques - littéralement qui prend le nerf. D'ailleurs, Laborit, qui a mis au point le Largactil et signalé dans son article princept les usages certains du produit en psychiatrie l'a fait tester par une psychiatre qui en a décrit les effets.
Enfin, Roland Kuhn a par défaut si je puis dire, tester les effets de la copie du Largactil mise au point par Ciba, et montré que par une très légère modification de sa chaîne latérale, l'effet neuroleptique disparaissait au profit de ce qui devint le premier antidépresseur, l'imipramine. Comme je l'ai montré dans ma thèse de doctorat, la clinique, dans cette histoire, devance largement la théorie, théorie qui ne s'est selon moi, toujours pas réellement emparée en psychiatrie, des psychotropes, comme réels concepts et objets de pensée, ce qui explique aussi, son désarroi.

lundi 16 mai 2011

Lien vers des recommandations pour les futurs créateurs graphique et discours

C'est bien vu et ludique. Cela rappellera certaines choses à tous ceux qui ont déjà de l'expérience et sera de bons conseils pour ceux qui ne sont pas encore, ou bien fraîchement, dans le bain.

vendredi 13 mai 2011

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt

Siri Hustvedt signe là un petit livre vif, enlevé, rythmé par les humeurs, tourments, réflexions, émotions de son personnage, Mia. Mia - I am -, femme délaissée qui s'effondre le temps de La Pause de son mari pour une de ses collègues française et plus jeune, remonte la pente le temps d'un été à Bonden, petite ville où elle a grandit. Elle y croise 7 adolescentes à qui elle enseigne la poésie, les cygnes, entendez un club de vieilles femmes (dont sa propre mère), qui se serrent les coudent dans la maison de retraite où elles attendent de passer de l'autre côté.
Plus court que ses deux romans précédents (Tout ce que j'aimais, Elégie pour un américain), Siri Hustvedt n'en signe pas moins un chef-d'oeuvre, entremêlant les savoirs qu'elle a nombreux et profonds (poésie, neurophysiologie, psychiatrie, art contemporain, etc.), aux émotions, intenses, que vit son personnage qui s'interroge comme nous tous, lecteurs, auxquels l'auteure s'adresse d'ailleurs directement, sur leur vie, son sens, les autres, l'art, et le sentiment de sa propre finitude.
Comme elle l'écrit dans ce livre: "Un livre est une collaboration entre celui ou celle qui lit et ce qui est lu et, dans le meilleur des cas, cette rencontre est une histoire d'amour comme une autre".
Je suis heureuse, madame Hustvedt, d'avoir vécu celle-ci.

samedi 7 mai 2011

Henri Michaux

Garde intacte ta faiblesse. Ne cherche pas à acquérir des forces, de celles surtout qui ne sont pas pour toi, qui ne te sont pas destinées, dont la nature te préservait, te préparant à autre chose.

Dans Poteaux d'angle

C'est une autre sagesse, loin des slogans intimant de surpasser ses limites, de se transformer... Ici, on reconnaît le connais-toi toi-même platonicien et un conseil à l'envers, à rebours, de ce que voudrais nous imposer notre époque.

jeudi 5 mai 2011

Poteaux d'angle, Henri Michaux

Ce court recueil est un véritable manuel du savoir être, avec des textes qui résonnent longtemps en soi après les avoir lu...

N'apprends qu'avec réserve.
Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent! -sans songer aux conséquences.

Henri Michaux, Poteaux d'angle, Paris, NRF, poésie Gallimard, 1981

à paraître très vite et à suivre de près

Le dernier roman de Siri Husdvedt, Un été sans les hommes, chez Actes Sud, est sur le point d'être disponible, à bientôt sur Graphein pour une revue du livre!

mercredi 27 avril 2011

un blog que je viens de découvrir et bien d'autres choses encore

www.lafabriquedulivre.com

J'ai beaucoup aimé l'article sur la conférence de Zadie Smith dont j'aime les livres, ça tombe bien

Hhhh de Laurent Binet, Goncourt du premier roman 2010, une petite merveille avec un style très original sur une histoire vraie... Celle d'Heydrich, le boucher de Prague.

Tous les livres de Kate Atkinson que j'ai découvert cette année

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, je conseille vivement La promesse de l'aube de Romain Gary, un chef-d'oeuvre, rien de moins

Bruce Bégout, philosophe, j'aime beaucoup Park un récit totalement atypique sur ce concept étrange de Park, justement, et si on aime les choses plus approfondies, La découverte du quotidien qui s'appuie sur la phénoménologie. Ce philosophe est beaucoup trop méconnu


Film revu récemment: la double vie de Véronique de Kieslowski, magnifique

mais pour moi, l'auteure qui est sans doute une révélation, est la poétesse Andrée Chédid, que je découvre quelques semaines après sa mort dans Rythmes, L'étoffe de l'univers, des poèmes comme je les aime: simples, habités d'un souffle, généreux, que l'on a envie de se réciter pour les faire rouler sous la langue

Les livres à retenir sur la conception-rédaction

L'atelier, Bien écrire pour le Web, Sébastien Bailly, Paris, Eyrolles, 2003

Concepteur-rédacteur en publicité, Didier Lavanant, Paris, Vuibert, 2006

Facebook, Twitter et les autres, Christinne Balagué et David Fayon, Pearson, 2010

Réussir son blog professionnel, Thomas Parisot, Paris, Eyrolles, Deuxième édition, 2010

Séverine Massat intervient à l'ISCOM Strasbourg

Faire découvrir le métier de concepteur-rédacteur aux 3° année, de la rédaction d'une accroche, Base-Line, jusqu'à la rédaction Web, c'est passionnant!