mardi 31 mai 2011

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/31/l-assemblee-vote-le-texte-de-loi-reformant-l-hospitalisation-d-office_1530211_3224.html#xtor=RSS-320

Un fichier psychiatrique, des problèmes d'effectifs, 800 postes de psychiatres non pourvus, une assimilation du malade mental à un délinquant...

Du nouveau pour les malades psychiatriques en France

A lire cet article intéressant dans Le Monde.fr http://www.lemonde.fr/idees/articles/2011/05/31/le-juge-et-les-malades-mentaux-proterger-ou-punir

Article qui fait le lien avec les travaux de la commission sur la révision de la loi...

Où l'on retrouve "cette peur croissante, associée à une exploitation médiatique et politique de faits criminels horribles touchant l'opinion publique en plein coeur, a été ainsi à l'origine de nouvelles lois. Motivées par la nécessité invoquée de "se" protéger des individus susceptibles d'être dangereux car "malades mentaux".

Il me paraît urgent de relire "Un monde de fous" de Patrick Coupechoux au Seuil, car nous n'en n'avons pas terminé avec ce rejet des malades mentaux, leur assimilation à des délinquants avant tout "sociaux"...

samedi 28 mai 2011

Le sentiment de l'efficacité personnelle

Véritable somme sur la question, je vous concocte pour très bientôt, une fiche de lecture de cet ouvrage paru chez de Boeck, qui aborde toutes les facettes de cette "auto-efficacité", des points de vue cognitifs, psychologiques, sociaux, etc.

jeudi 26 mai 2011

Ecrire, vivre, prescrire

J'aime bien cette idée d'une librairie dans laquelle les vendeurs sont des écrivains...

mercredi 25 mai 2011

La femme qui tremble

Siri Hustvedt, une fois de plus, éblouissante avec son essai "la femme qui tremble", aux éditions Actes Sud.
Partant de son propre épisode d'épilepsie lors d'une lecture en hommage à son père, elle retrace l'histoire de la neurophysiologie, de la neurobiologie et de la psychanalyse, et questionne les rapports de l'âme et du corps. A la fois réflexion sur son mal, l'écriture, les rapports de la mémoire et de limagination, ce livre est une véritable odyssée dans les pensées et théories qui émaillent l'histoire de la psychiatrie, des traitements de Charcot, Esquirol et consorts, jusqu'aux neurones miroirs de Rizolati et bien au-delà. Un régal de lecture, loin des essais hyper-spécialisés qui manquent (souvent), de perspective, une véritable respiration et inspiration autour de questions fondamentales. Chapeau madame Hustvedt!

mardi 24 mai 2011

La littérature pour ado est aussi fulgurante

Je Mourrai pas gibier, ou encore Déroute sauvage de Guillaume Guéraud aux éditions du Rouergue.

L'auteur, avec des textes courts, incisifs, rythmés et durs, nous plonge directement dans l'action, ces personnages décalés, qui cherchent du sens dans ce qui les entoure, sont observateurs et critiques vis-à-vis du monde qu'on leur propose. Le résultat est violent, le texte vous prend et ne vous lâche plus jusqu'au point final, souvent quelque chose comme une déflagration, point de rupture ou Blast. Un véritable art du récit!

dimanche 22 mai 2011

L'écriture, la lecture et le voyage

En lisant l'écriture de l'ailleurs, merveilleux petit livre d'Albéric d'Hardivilliers dans la collection "petite philosophie du voyage", je tombe sur cette phrase magique:

"Je me plais depuis à croire qu'il y a entre les livres et leurs lecteurs, entre les livres et les voyages qu'ils accompagnent, certaines affinités, une forme d'élection à laquelle il n'est pas superflu de se rendre sensible. Il m'a toujours semblé que ces livres-là, ceux qu'en fait on ne choisit pas, savaient venir d'eux-mêmes, qu'ils savaient choisir le moment où ils seraient le mieux lus et qu'on y trouvait le plus souvent, non pas une inspiration, ni même une nouveauté, mais bien plutôt une confirmation qui devient un peu comme, à travers les lignes et selon un sens qui échappe, une exhortation à aller de l'avant. "


mardi 17 mai 2011

Du nouveau à Bruxelles pour l'histoire de la psychiatrie

Je suis entièrement d'accord avec l'argument de cette présentation. Dans cette histoire de la mise au point et des tests de la chlorpromazine (Largactil), l'observation de la réaction des patients: les catatoniques sortent de leur mutisme, les agités se calment et deviennent accessibles à la parole, à la psychothérapie, a été primordiale dans la mise en place de cette nouvelle catégorie de médicament - les neuroleptiques - littéralement qui prend le nerf. D'ailleurs, Laborit, qui a mis au point le Largactil et signalé dans son article princept les usages certains du produit en psychiatrie l'a fait tester par une psychiatre qui en a décrit les effets.
Enfin, Roland Kuhn a par défaut si je puis dire, tester les effets de la copie du Largactil mise au point par Ciba, et montré que par une très légère modification de sa chaîne latérale, l'effet neuroleptique disparaissait au profit de ce qui devint le premier antidépresseur, l'imipramine. Comme je l'ai montré dans ma thèse de doctorat, la clinique, dans cette histoire, devance largement la théorie, théorie qui ne s'est selon moi, toujours pas réellement emparée en psychiatrie, des psychotropes, comme réels concepts et objets de pensée, ce qui explique aussi, son désarroi.

lundi 16 mai 2011

Lien vers des recommandations pour les futurs créateurs graphique et discours

C'est bien vu et ludique. Cela rappellera certaines choses à tous ceux qui ont déjà de l'expérience et sera de bons conseils pour ceux qui ne sont pas encore, ou bien fraîchement, dans le bain.

vendredi 13 mai 2011

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt

Siri Hustvedt signe là un petit livre vif, enlevé, rythmé par les humeurs, tourments, réflexions, émotions de son personnage, Mia. Mia - I am -, femme délaissée qui s'effondre le temps de La Pause de son mari pour une de ses collègues française et plus jeune, remonte la pente le temps d'un été à Bonden, petite ville où elle a grandit. Elle y croise 7 adolescentes à qui elle enseigne la poésie, les cygnes, entendez un club de vieilles femmes (dont sa propre mère), qui se serrent les coudent dans la maison de retraite où elles attendent de passer de l'autre côté.
Plus court que ses deux romans précédents (Tout ce que j'aimais, Elégie pour un américain), Siri Hustvedt n'en signe pas moins un chef-d'oeuvre, entremêlant les savoirs qu'elle a nombreux et profonds (poésie, neurophysiologie, psychiatrie, art contemporain, etc.), aux émotions, intenses, que vit son personnage qui s'interroge comme nous tous, lecteurs, auxquels l'auteure s'adresse d'ailleurs directement, sur leur vie, son sens, les autres, l'art, et le sentiment de sa propre finitude.
Comme elle l'écrit dans ce livre: "Un livre est une collaboration entre celui ou celle qui lit et ce qui est lu et, dans le meilleur des cas, cette rencontre est une histoire d'amour comme une autre".
Je suis heureuse, madame Hustvedt, d'avoir vécu celle-ci.

samedi 7 mai 2011

Henri Michaux

Garde intacte ta faiblesse. Ne cherche pas à acquérir des forces, de celles surtout qui ne sont pas pour toi, qui ne te sont pas destinées, dont la nature te préservait, te préparant à autre chose.

Dans Poteaux d'angle

C'est une autre sagesse, loin des slogans intimant de surpasser ses limites, de se transformer... Ici, on reconnaît le connais-toi toi-même platonicien et un conseil à l'envers, à rebours, de ce que voudrais nous imposer notre époque.

jeudi 5 mai 2011

Poteaux d'angle, Henri Michaux

Ce court recueil est un véritable manuel du savoir être, avec des textes qui résonnent longtemps en soi après les avoir lu...

N'apprends qu'avec réserve.
Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent! -sans songer aux conséquences.

Henri Michaux, Poteaux d'angle, Paris, NRF, poésie Gallimard, 1981

à paraître très vite et à suivre de près

Le dernier roman de Siri Husdvedt, Un été sans les hommes, chez Actes Sud, est sur le point d'être disponible, à bientôt sur Graphein pour une revue du livre!