mardi 17 mai 2011

Du nouveau à Bruxelles pour l'histoire de la psychiatrie

Je suis entièrement d'accord avec l'argument de cette présentation. Dans cette histoire de la mise au point et des tests de la chlorpromazine (Largactil), l'observation de la réaction des patients: les catatoniques sortent de leur mutisme, les agités se calment et deviennent accessibles à la parole, à la psychothérapie, a été primordiale dans la mise en place de cette nouvelle catégorie de médicament - les neuroleptiques - littéralement qui prend le nerf. D'ailleurs, Laborit, qui a mis au point le Largactil et signalé dans son article princept les usages certains du produit en psychiatrie l'a fait tester par une psychiatre qui en a décrit les effets.
Enfin, Roland Kuhn a par défaut si je puis dire, tester les effets de la copie du Largactil mise au point par Ciba, et montré que par une très légère modification de sa chaîne latérale, l'effet neuroleptique disparaissait au profit de ce qui devint le premier antidépresseur, l'imipramine. Comme je l'ai montré dans ma thèse de doctorat, la clinique, dans cette histoire, devance largement la théorie, théorie qui ne s'est selon moi, toujours pas réellement emparée en psychiatrie, des psychotropes, comme réels concepts et objets de pensée, ce qui explique aussi, son désarroi.

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