vendredi 13 mai 2011

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt

Siri Hustvedt signe là un petit livre vif, enlevé, rythmé par les humeurs, tourments, réflexions, émotions de son personnage, Mia. Mia - I am -, femme délaissée qui s'effondre le temps de La Pause de son mari pour une de ses collègues française et plus jeune, remonte la pente le temps d'un été à Bonden, petite ville où elle a grandit. Elle y croise 7 adolescentes à qui elle enseigne la poésie, les cygnes, entendez un club de vieilles femmes (dont sa propre mère), qui se serrent les coudent dans la maison de retraite où elles attendent de passer de l'autre côté.
Plus court que ses deux romans précédents (Tout ce que j'aimais, Elégie pour un américain), Siri Hustvedt n'en signe pas moins un chef-d'oeuvre, entremêlant les savoirs qu'elle a nombreux et profonds (poésie, neurophysiologie, psychiatrie, art contemporain, etc.), aux émotions, intenses, que vit son personnage qui s'interroge comme nous tous, lecteurs, auxquels l'auteure s'adresse d'ailleurs directement, sur leur vie, son sens, les autres, l'art, et le sentiment de sa propre finitude.
Comme elle l'écrit dans ce livre: "Un livre est une collaboration entre celui ou celle qui lit et ce qui est lu et, dans le meilleur des cas, cette rencontre est une histoire d'amour comme une autre".
Je suis heureuse, madame Hustvedt, d'avoir vécu celle-ci.

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